Bientôt des groupes de parole au sein de Vétyver
La création de l’unité Vétyver est une avancée majeure pour La Réunion. En l’absence de structures de ce type dans l’île, les familles étaient jusque-là obligées de s’expatrier en métropole.
« Ce déracinement engendre une souffrance supplémentaire et de gros problèmes d’adaptation, explique Catherine Bertrand-Barattelli, cadre de santé au sein de l’unité Vétyver. D’autres familles décidaient de garder leur proche à domicile avec toutes les conséquences terribles que cela comporte en termes de prise en charge, de coût financier et d’épuisement. »
Pour la neuropsychologue Daphnée Schott, présidente de l’association des familles de traumatisés crâniens et cérébro-lésés (AFTC), l’unité Vétyver est en effet une opportunité qui va tout changer. L’association a l’habitude d’accompagner les familles sur le plan administratif et juridique, mais aussi psychologique. Désormais, elle ambitionne d’avoir un espace au sein même de l’unité Vétyver pour porter des groupes de parole et d’échange.
« Nous avons proposé d’intervenir auprès des équipes et des familles pour partager notre regard et notre expérience. Ces familles sont en grande souffrance. Elles ont besoin de dialogue, d’échange, d’accompagnement. C’est à nous d’aller vers elles, car elles sont souvent incapables de le faire. »
En attendant, l’association fait d’ores et déjà le lien avec les familles pour leur parler de cette nouvelle structure. Véritable relais local, elle tente de joindre celles ayant du quitter l’île avec leur proche EVC ou EPR afin de les informer sur l’existence de cette nouvelle unité.